Le 4 janvier 1960, Albert Camus, Prix Nobel de littérature en 1957, perd la vie dans un accident de voiture.

Pourquoi lire et relire Camus ?

L’œuvre de Camus traverse le temps, puisant dans son époque et interrogeant inlassablement sur l’avenir. Camus nous invite à revisiter nos mythes fondateurs pour nous transmettre une grille de lecture toujours d’actualité.

Epris d’un antiracisme, d’un soucis de justice et d’humanisme et contre la peine de mort, Camus s’adresse à nous en démocrate, républicain et laïc en nous enjoignant d’être des citoyens vigilants. Il faisait partie de ceux qui couplait la justice (au sens de l’égalité) avec la liberté, deux valeurs indissociables selon lui.

La liberté contre l’arbitraire et l’égalité contre les privilèges et les injustices.

Camus ne se prétendait pas philosophe de métier « Je ne suis pas assez philosophe. Je ne crois pas assez à la raison pour croire à un système » déclarait il. Il se considérait comme « un artiste embarqué dans les galères de son temps » revendiquant l’importance et le rôle que les intellectuels doivent jouer dans leur époque.

Et pourtant, Camus utilisait la métaphore et les mythes pour nous nous délivrer un message philosophique évident et universaliste : l’existence humaine est marquée par l’absurde, l’homme doit cependant se révolter face à l’absurde pour ne pas sombrer dans le nihilisme, le fait de ne croire en rien.

La révolte est un refus positif s’opposant ainsi à la révolution qui peut elle-même sacrifier ceux qui habitent le monde qu’elle prétend transformer.

Pensée ô combien éclairante et d’actualité.

« Le monde est beau et hors de lui point de salut » « Noces » (1938)